Joseph the Woodcock
Joseph Bonneau, originaire de Vermoux-sur-Boutonne à quelques kilomètres de Niort (Deux-Sèvres) est arrivé en Nouvelle-France en 1667 à l’âge probable de 18 ans comme engagé de Noël Jérémie à Sillery.
Joseph Bonneau dit La Bécasse
Père et mère : de Pierre Bonneau et Marie Lambert
Naissance : En 1649, à Vernoux-sur-Boutonne, évêché de Poitiers. Il décède le 30 novembre 1701, à l'Île d'Orléans, Québec.
1 ère épouse : Marie-Anne Lelong, une fille du roi, de la région de Paris. Elle est la fille de Jacques et Marguerite Grossier de Saint-Pierre-aux-Bœufs, évêché de Paris. Elle décède le 17 février 1684.
Mariage : Contrat de mariage le 31 août 1670, notaire Romain Becquet et la bénédiction nuptiale le 16 septembre 1670 à l’église de Ste-Famille, île d’Orléans.
Enfants de son 1er mariage :
- Bonneau Pierre (1671-1697)
- Bonneau Anne (1678-1682)
- Bonneau Marie-Jeanne (1675- )
- Bonneau Anne (1682- ) jumeau
- Bonneau Antoine (1682-1702) jumeau
- Bonneau Joseph (1673-1703)
2ième épouse : Madeleine Duchesne dit Lapierre. Fille de Pierre Duchesne et de Catherine Rivet. (Elle mariera en 2ième noce Nicolas II Verieul (Veilleux) vers 1705 et auront ensemble 4 enfants)
Mariage : Le 16 avril 1684, il épouse
Enfants de son 2ième mariage :
- Bonneau Jean (1685-1725)* ref.3
- Bonneau Augustin (1689-1754)
- Bonneau Madelaine
- Bonneau Dominique (1691-1755)
- Bonneau Jacques (1694-1748)
- Bonneau Basile
- Bonneau Brigitte
- Bonneau Élizabeth
- Bonneau Marie
- Bonneau Jérome
- Marie-Marguerite
Un document parlant des terres à l'Ile d’Orléans de Joseph Bonneau
Texte provenant des archives du Ralliement des familles Bonneau,
Par Gilles Bonneau, Sainte-Foy (QC).
Ainsi s’écrit l’histoire… * Première partie…
Bref rappel historique :
Joseph Bonneau dit Labécasse arrive en Nouvelle-France en 1667 ; il est âgé d’environ 18 ans et il s’engage pour trois ans comme convenu chez Noël Jérémie, commerçant d’influence et occupant d’une terre située dans la ville actuelle de Sillery à la Côte St-Ignace dans les environs de la rue Holland actuelle. Noël Jérémie est l’époux de Jeanne Pelletier. En 1671, un fils, François, naîtra de ce couple qui épousera en 1706, Françoise-Agnès Gingras. C’est cette femme qui devenue veuve, épousera en 1716, Dominique Bonneau, un des fils de Joseph et ce couple est à l’origine des nombreux Bonneau qui demeurent actuellement dans la vallée du Richelieu. Quelque temps après son contrat d’engagement, Joseph Bonneau fait la connaissance de Marie-Anne Lelong, «fille du Roy», et le 31 août 1670, ils sont tous les deux chez le notaire pour établir un contrat de mariage. Joseph avait déjà, semble t’il, un pied-à-terre à l’Île d’Orléans car c’est dans l’église de Ste-Famille que le 16 septembre 1670, le mariage religieux est célébré. (La paroisse de St-François I.O. n’existera qu’en 1679). Les nouveaux époux s’installent dans la maison de Pierre Lacq (Lelat) et de Françoise Crépeau située sur une terre de trois arpents de front sur le fleuve St-Laurent, du côté nord de l’Île d’Orléans dans la Seigneurie d’Agentenay ; terre que Joseph achètera un mois après son mariage et qu’il occupera tout au long de sa vie.
Onze ans plus tard, le recensement de 1681 donne pour la famille Bonneau à la «côte St-Laurent» (Île d’Orléans) : Joseph 32 ans , Anne Lelong, sa femme, 29 ans enfants : Pierre 10, Joseph 7, Marie 6, Anne 2, Antoine 2 mois, 3 bêtes à cornes et 17 arpents en valeur. Ses voisins sont : Esprit Charbonneau d’un côté et Alexandre Buissard et Pierre Duchesne de l’autre côté. Au même recensement, Pierre Duchesne à 60 ans, Catherine Rivet, sa femme, 47 ans et leurs enfants sont : Madeleine 15 (notre ancêtre et l’aïeule des Veilleux de la Beauce), Pierre 12, Constance 10, Marie 5, Geneviève 7, Anne 2, Simon 4 mois, 1 fusil, 7 bêtes à cornes, 17 arpents en valeur. Puis le 17 février 1684, le malheur arrive dans la maison de Joseph : Marie-Anne Lelong meurt. Joseph est veuf et 4 enfants vivants : Pierre 13 ans, Joseph 11 ans, Marie-Jeanne 9 ans et Antoine 21/2 ans environ. Il lui faut de l’aide rapidement car ses contrats le forcent à s’absenter de la maison et ses enfants sont trop jeunes pour tenir seuls la maison. Sans perdre de temps, Joseph prend la décision de se remarier deux mois à peine après le décès de son épouse. Il obtint le consentement de sa «petite voisine» âgée de 17 ans environ, Marie-Madeleine Duchesne et de ses parents, Pierre Duchesne et Catherine Rivet à un prochain mariage. L’abbé François Lamy est de passage à l’Île d’Orléans et Joseph en profite pour lui demander de bénir leur mariage. La cérémonie religieuse se déroule le 11 avril 1684 dans l’église de St-François Î.O. et d’après le généalogiste Gérard Lebel CssR, ce mariage serait le premier célébré dans cette église.
Le 27 octobre de la même année 1684, Joseph passe un contrat devant le notaire Rageot avec deux autres colons et voisins de St-François Î.O. : Nicolas Verieul dit Vetdieu et Alexandre Boissard qui représente en plus Nicolas Menanteau. Ils s’engagent à fournir à Jean Gitton, marchand de Québec : 2000 planches de pin de 10 pieds de longueur, un pouce d’épaisseur et dix pouces de largeur ainsi que 500 madriers de pin de 21/2 pouces d’épaisseur, 10 pouces de largeur et 10 pieds de longueur. Ils produiront ces planches et ces madriers cet hiver à l’Île-aux-Coudres du côté nord de l’île. Le tout devrait être livré avant le 15 avril 1685. Le transport n’étant pas ce qu’il est aujourd’hui, Joseph a donc été obligé de se séparer de sa jeune épouse durant les longs mois de cette première année de mariage ! Joseph cependant ne perdit pas de temps pour agrandir sa famille car Madeleine accoucha d’un premier bébé baptisé Jean le 7 octobre 1685. Puis à tous les 26 ou 27 mois, un nouveau-né arriva avec la régularité d’une horloge ! Après Jean, ce fut Brigide le 27 décembre 1687 qui décéda moins d’un mois après sa naissance, puis Augustin, le 22 juin 1689 ; Dominique le 18 octobre 1691 ; Jacques le 10 janvier 1694 ; Madeleine le 23 février 1695 ; Basile le 18 décembre 1699 et finalement Jérôme le 7 février 1702 qui vécut un an environ. Entre-temps, les aînés du premier lit sont devenus des adultes et ils commenceront à quitter le foyer familial. Ce fut d’abord Marie-Jeanne qui à l’âge de 20 ans épousa Jean Vigny le 11 octobre 1695 puis Joseph âgé de 23 ans convolait avec Anne-Françoise Bissonnet le 5 mars 1696 à Ste-Famille Î.O. Quant à l’aîné Pierre, les indications sont à l’effet qu’il serait décédé avant d’atteindre l’âge adulte et on retrouve les dernières traces d’Antoine à St-Michel de Bellechasse où il est inhumé le 18 décembre 1702.
Alors que les enfants de Joseph et de Madeleine grandissent et se développent paisiblement dans la petite et l’humble chaumière de la pointe nord-est de l’Île d’Orléans, un drame douloureux et triste s’est déroulé tout près sur les battures de l’île vis-à-vis l’église de Ste-Famille le 3 mars 1697. Pierre Duchesne, le père de Madeleine perdit la vie d’une manière accidentelle et inattendue. André LaFontaine de Sherbrooke publia en 1988 un livre qui a pour titre : «Les bailliages de Beaupré et de l’Île d’Orléans». L’auteur a déchiffré les procès verbaux des baillages de la fin du XVIIe siècle et nous retrouvons des informations fort intéressantes sur l’ancêtre Joseph Bonneau et son beau-père, Pierre Duchesne…C’est ainsi que le 13 mars 1697, Pierre Duchesne fils et Joseph Bonneau conjointement, réclament des dommages de Simon Chamberland et de Marguerite Boileau, épouse de Jean Serreau, au sujet de l’incident où Pierre Duchesne père, a perdu la vie. Voici en résumé un extrait en français moderne de ce procès-verbal :«…à ce que les défendeurs (Chamberland et Boileau) soient condamnés en tous leurs dépens, dommages et intérêts, soufferts et à souffrir pour avoir abandonné Pierre Duchesne sur les glaces, s’étant chargés de sa personne pour le mener de la ville de Québec audit comté (comté de Saint-Laurent, ancien nom de l’Île d’Orléans) qui est cause que leur père est mort sur les glaces, le troisième jour de ce mois(le 3 mars 1697) ayant été surpris d’une faiblesse à laquelle il était sujet, ce qui est si vrai qu’ils offrent justifier par les personnes qui ont vu le corps mort de leur père se trouvant tout chaud sur la glace et meurtri de grandes sueurs…» La dame Boileau et Simon Chamberland ont raconté pour leur part que le 3 mars ils venaient du Sault-à-la-puce et qu’ils étaient en carriole avec Pierre Duchesne. Lorsqu’ils sont arrivés près des battures de l’Île d’Orléans…« ledit défunt demanda à sortir de la carriole voyant les battures sans difficulté…» et parce que le mauvais chemin rendait la tâche de Chamberland difficile, Pierre Duchesne est donc descendu de la carriole, a passé les battures à pieds et, tout de suite après il a demandé de reprendre sa place dans le véhicule. En montant dans la carriole, il est tombé dans un trou et il s’est affaissé. Malgré des soins comme l’application de la neige sur les tempes, il ne reprit pas connaissance. Chamberland courut au presbytère de Ste-Famille mais le curé Lamy n’y était pas. Il alla voir ensuite Monsieur Noraye et ce dernier suggéra qu’on le porte chez le curé voisin, probablement celui de St-François. Cela s’avéra impossible à cause de l’état des chemins à cette période de l’année. Selon toute vraisemblance, Pierre Duchesne devait être âgé alors de 76 ans.
Quelques années plus tard, en 1701, autre drame imprévu : le décès de Joseph Bonneau père. Aucune indication ne pouvait prévoir cette mort surprise car rien dans les écrits indiquent qu’il était mal en point ou que sa santé était chancelante. Dans le même bouquin publié par A. LaFontaine sur les procès-verbaux des baillages de la fin du XVIIe siècle, un document atteste que le mardi 5 juillet 1701, il obtint un jugement contre un de ses voisins, Pierre Buteau qui avait bûché des arbres sur la terre de Joseph… Sa sépulture eut lieu le 30 novembre 1701 dans l’église de St-François Î.O. et inhumé dans le cimetière de la paroisse. Dans le registre de la paroisse, on le dit âgé de 60 ans environ mais selon nos indications c’est plutôt 52 ans qui est plus vraisemblable et ce même registre des sépultures indiquent qu’il s’est confessé et a reçu l’extrême-onction…sa mort n’a donc pas été subite !
Voilà l’aïeule Madeleine Duchesne, âgée de 34 ans, à la tête d’une maisonnée de 7 enfants et elle est enceinte de 7 mois…Elle accouchera d’un garçon, Jérôme, qui sera baptisé le 7 février 1702. Malheureusement, Jérôme vivra à peine 11 mois. Pendant quelques années, Madeleine avec l’aide des aînés continue de mener sa barque courageusement et de fournir le nécessaire aux enfants. Vers 1705, un voisin proche, Nicolas II Verieul, étant veuf depuis deux ans lui propose d’unir leurs malheurs!
* Pour rédiger cet article,l’auteur s’est inspiré largement des écrits parus dans le bulletin des familles Veilleux, L’Éveilleur, sous la plume de Suzanne Veilleux principalement et des écrits de Louis-Philippe Bonneau, président fondateur du Ralliement des familles Bonneau.
Cliquer ici pour le texte complet, pour en apprendre plus sur la famille Vielleux, une famille relié de très près au Bonneau nos demi cousins :), nos deux familles ayant la même ancêtre, Madeleine Duchesne.
I found this text and I was thinking to add it since this is an English : (j’ai ajouté la traduction à la suite, en français)
Story is from the book "Our French-Canadian Ancestors" by Thomas J. Laforest. Vol. 10, Chapter 3. pages 31 - 40. Text from Wikitree
Joseph Bonneau dit Labecasse
Ils sont venus naguère… les Bonneau en Amérique du Nord, such is the title of an excellent book published in 1983. The author, Louis-Philippe Bonneau, with all the tools of a dedicated academic researcher, painted a remarkable fresco of the Bonneau pioneers on the walls of French Canadian history. There were about 9 Bonneau's transplanted to America, but few of them were able to survive. The most vigorous stalk and the thickest foliage was that of Joseph Bonneau dit LaBecasse.
Joseph Bonneau, son of Pierre and of Marie Lambert, was born about 1649, at Vernoux-sur-Boutonne in Poitou. The limited and uncatalogued archives of this locality do not provide the birth certificate of our ancestor. Vernoux-sur-Boutonne, a community with a population today of no more than 300 inhabitants, is in the canton of Brioux-sur-Boutonne, which the Romans called Brigiosum.
The Boutonne was a tributary of the Charente River and this region, from which Joseph Bonneau came, had been known for more than a thousand years. The town of Melle still remembers the powerful conquerors from Rome. These rapacious people mined the lead of the area. Thus Metallum became Melle, in the arrondissement of Niort, department of Deux-Sevres. The small church dedicated to Saint Joseph is still to be found at Vernoux-sur-Boutonne.
Why did our ancestor carry the "dit" name of La Becasse? Tradition tells us that Joseph hunted these migratory geese in the waters near his home.
AT SILLERY
In the census of the winter of 1667, we find the 18 year old Joseph Bonneau, working at the home of Noel Jeremie at Sillery. Jeremie, who arrived in Canada in 1654, according to Marcel Trudel, married Jeanne Pelletier on 29 January 1659, and settled down at Sillery. In 1667, Noel bought a house in the Lower-Town of Quebec. The conclusion is easily drawn, Bonneau indentured himself in the service of Jeremie in the summer or autumn of 1666. According to the established custom, he must work for thirty-six months in the service of his master and it appears that this is what he did.
On 19 October 1669, Joseph Bonneau leased the land of Etienne Beaufils. This contract by Duquet has been lost, but we learn from the records of notary Gilles Rageot that the widow of Louis D'Ailleboust, Barbe de Boulogne, had ceded this land to Beaufils on 7 March 1667. This property was located at Saint-François, between that of Pierre Duchesne and the manor house. From Sillery, Joseph Bonneau moved to the Ile de Orleans.
AN AUSPICIOUS YEAR
The year 1670 was an important and happy one for ancestor Bonneau; he married, bought a farm and made a profitable business deal with the Intendant of the country.
The King of France showed his generosity by sending strong and willing girls to Canada. According to Silvio Dumas, 134 future brides landed at the port of Quebec that year. Fifty-three of them, including Marie-Anne Lelong, came from the region of Paris. Marie-Anne, daughter of the late Jacques Lelong and of Marguerite Grossier, was a native of the parish of Saint-Pierre-aux-Boeufs. Joseph and Marie signed a marriage contract, with joint ownership of property, on 31 October at Quebec. The future bride brought a dowry in property with a value of 200 livres with an additional 50 livre gift from the King. Anne Gasnier, patroness of the young girl, signed as witness along with notary Becquet. On the following 16 September, at the church of Sainte-Famille on the island, they made their vows before Abbot Francois Lamy. Jean Leclerc, husband of Marie Couet, and Jean Jouanne who was married in the same place on the next day to Anne Grimbault, herself a King's Daughter, witnessed the ceremony, along with an unnamed companion of Madame Bonneau's from Paris.
Where did the couple go to live? At Saint-Francois, l'Ile d'Orleans, at the home of Etienne Beaufils, Joseph Bonneau immediately set about to find his own permanent hearth.
In the seigneurie of Argentenay, on the north coast of the island, lived one Pierre Lat or Lelat, husband of Francoise Crepeau from La Rochelle and a cousin of ancestor Andre' Bergeron. Colonist Lelat wanted to sell his property acquired two years earlier from Marie-Barbe de Boulogne, the seigneuresse. This was a piece of land measuring three arpents in width. On it was a cabin, shed, outdoor oven, open meadows and tillable land. Joseph Bonneau acquired it on 18 October 1670 for the price of 150 French livres, payable in three installments. Louis Gaboury and Rene' Emond were the neighbors named in the contract.
Like most colonists, neither Lelat nor Bonneau were swimming in money. Winter came with its cold weather. It was necessary to re-mulch the cabin with earth and fir branches, to cut a lot of wood for the fireplace and to eat what was available, i.e., galette and pickled fish. Lelat proposed to his friend Bonneau that they use the pit-saw and make timbers and planks. He had heard that Intendant Talon had great need of them. On 14 November, the two colonists agreed to do this work at the rate of 30 livres for a hundred timbers and 20 livres for a hundred planks. The Intendant paid in advance for one hundred timbers. The pit sawyers finished the job by the next Easter. Such is the positive account of this first year in the LaBecasse household.
CONSOLIDATION
To be married and a property owner is only the beginning. It was quite another matter to gain the experience necessary to acclimate oneself to the country, its climate, its land, its rivers, its inhabitants.
Joseph Bonneau settled his business with Lelat, in time to buy a new piece of land with dimensions equal to his first, in the same seigneurie but on the south coast of the island. This wooded tract was wedged in between those of Paul Inard dit Provencal and Francois Coulombe. It is impossible to determine when Bonneau obtained these arpents from Maurice Arrive but we know that he resold them for 24 minots of wheat to Gregoire Grondin on 22 February 1673.
Joseph did not fear changes or stress. In 1675, notarized documents show him as a witness at Beauport. He owed 25 minots of different grains to Michel Lecourt, a merchant from Quebec. Bonneau paid his debt on time and in silver. In March 1679, our man was committed to work for a month during the summer in the service of Marie Baril, wife of Francois Sauvin dit La Rose. This couple owned a strip of land at Sainte-Anne du Petit-Cap from 1671 to 1681. Remuneration promised to laborer Bonneau, 15 livres with food and lodging. On 9 December 1679, Michel Lecourt rented a piece of land to Bonneau. Finally, Joseph was in a position to practice his trade as a mason. On 18 October 1682, he and Maurice Arrive' signed a contract with Louis Rouer de Villeray. The latter had a house built with stone walls in the Lower-Town of Quebec. The partners received 5 livres for laying each toise of masonry.
Bonneau and Arrive' had already acquired the reputation of being good masons. On 24 October 1683, the two agreed to work for Jean Lerouge, himself a mason and surveyor
But where was the Bonneau family living? Still on the Ile of Orleans, it seems, except for two years. The census of 1681 reports that the Bonneaux had a home on the Saint-Laurent Coast, in the parish of Saint-Francois where they had 3 head of cattle and 17 arpents under cultivation. They were neighbors of Esprit Carbonneau and Pierre Duchesne.
CHILDREN FROM TIIE FIRST MARRIAGE
Things were going too well for the Bonneau family. The records do not tell us how or why, but Marie-Anne Lelong, 31 years old, died on 13 February 1684. A bad case of the flu? An unsuccessful birth? Medicine then was so rudimentary, so lacking. The superiority of a nurse of today over the best doctors of the seventeenth century is not in doubt. On 14 February, ancestress Bonneau was brought to the cemetery of Sainte-Famille. Francois Marceau, Simon Chamberland and Jacques Hardy witnessed her interment before Abbot Lamy, he who had blessed the Lelong-Bonneau marriage.
Marie-Anne had known the joys of motherhood five times, she gave the light of day to Pierre, Joseph, Marie-Jeanne, Anne and Antoine.
Pierre the eldest was the godson of Pierre Labbe. After a two-day stay at the Hotel-Dieu of Que'bec, he died on 19 June 1697 at the age of 26.
Joseph married Marie-Anne Bissonnet on 5 March 1696 at Sainte-Famille. Joseph and his two young children died at La Durantaye during the epidemic at the end of 1702.
As for Marie-Jeanne, the wife of Jean Vigny, she lost her husband at Baie Saint-Paul, after a little more than one year of marriage. On 6 November 1697, she devoted herself to service at the Seminary of Quebec.
Anne, 4 years old, was buried at Saint-Francois in October 1682.
Finally, the great pestilence carried away the youngest, Antoine, on 18 December 1702 at La Durantaye, after twenty-two years of life.
In short, illness completely consumed this first Bonneau harvest of children.
After the death of Marie-Anne Lelong, the tearful ancestor had an inventory of his property drawn up on 5 March 1684. He owned an "old house all in ruins" with a few shabby pieces of furniture. The children had three old dog-skin blankets with which to cover themselves at night. One triumphant cock allowed four hens to cackle. Was this the end of a dream?
RECONSTRUCTION
In order to rebuild his crumbling home, Joseph Bonneau rolled up the sleeves of his courage. Did necessity produce love? Did love create necessity? In the springtime, ice made traveling on the river very perilous. There was no question of going to the home of a notary in Quebec. On 10 April 1684, Father Lamy made his way to Saint-Francois. In the name of notary Duquet, he drew up a marriage contract between Joseph Bonneau and Marie-Madeleine Duchesne. The next day, the nuptial benediction took place before Maurice Arrive, Louis Lepage and Simon Chamberland. This was the first marriage entered in the registry of Saint-Francois. Marie-Madeleine, eldest daughter of Pierre Duchesne dit Lapierre and Catherine Rivet, a native of the island, carried her 17 years with ease the day of her wedding.
And life was better again at the Bonneau home. The 35-year old ancestor exerted himself without surcease. In the autumn, on 2 October, he contracted to make a fireplace at the home of Abraham Methot de Lauzon. In return he received 1600 pickled eels to divide with Maurice Arrive. On 20 October, Joseph bought supplies from the Quebec merchant Anger Grignon, to the value of 105 livres to be reimbursed within seven months.
Without hesitating, ancestor Bonneau agreed to be a part of the project of Nicolas Veilleux, Alexandre Boissard and Nicolas Menanteau. Jean Gritton, a merchant from the Lower-Town, and owner of ships making the crossing between La Rochelle and Quebec, had decided to open a shipyard at l'Ile-aux-Coudres, for which he needed at least 2,000 pine planks and 500 timbers. The businessman offered his chaloupe, an advance of money, and promised to pay 32 livres for one hundred timbers, and 24 livres for one hundred planks. The contractors from the end of the island began the task immediately in order to finish by 15 April 1685.
On 5 October 1686, Labecasse was ceded six ardent of frontland. He resold them in October 1693.
Marie-Madeleine Duchesne then seems to have succeeded in keeping her workaholic husband on the farm for fifteen years.
CHILDREN OF THE SECOND MARRIAGE
The second Bonneau brood was more numerous and more fortunate than the first. Between 4 October 1685 and 7 February 1702 at Saint-Francois, the cradle was filled nine times.
Brigitte, the eldest of the girls, did not survive.
The epidemic carried away the youngest Jerome, 11 months old, in January 1703.
Jean joined his life to those of Elisabeth Gagne and Marie-Charlotte Labadie, each of whom gave him 4 children.
Augustin married Elisabeth's sister, Genevieve Gagne on 12 June 1713 at Quebec. This couple raised a dozen children at Saint-Francois.
Francoise Gingras gave her hand to Dominique on 23 July 1716.
Jacques went to Baie Saint-Paul where, on 19 April 1723, he met Louise Bouchard, grand-daughter of ancestor Claude, widow of Joseph Amiot, and mother of a son and a daughter. She became the mother of 6 little Bonneau children. Then Jacques was remarried to Marie-Catherine Laforest dit Labranche on 2 October 1736. They added 4 new Bonneaux to the line.
Marie was born in 1696 and remained unmarried while being the natural mother of a boy and a girl. This is all that we know about her.
As for Madeleine, she was joined in the bonds of matrimony to Louis, son of ancestor Tremblay. Responsible for a line of 14, she died at the Eboulements on 13 December 1777.
Basile, husband of Marie-Madeleine Parent at Beauport father of 12 children, died at the Hopital-General de (Quebec in the month of May 1778.
WANING LIGHTS
Joseph Bonneau dit LaBecasse, 52 years old, died on 30 November 1701. The Abbot Ovide Calon, curate in charge of Saint-Francois, drew up his burial act. Our ancestor had time to make his confession and receive communion; however, history has kept all other details of his demise a secret. A courageous, generous and industrious ancestor, sometimes thinly spread out, father of numerous descendants, had just left New France.
Madeleine Duchesne, her arms full of young children, one of whom, Jerome, was yet to be born, had to find at the depth of her 34 years, an extraordinary courage to keep her going. Nicolas Veilleux, junior, father of five children, two of whom were still living, had lost his wife in the epidemic of January 1703. Among neighbors one shares miseries. About 1705, Marie-Madeleine and Nicolas combined their troubles and their hopes. They then had 5 children of their own who survived, Marie, Amboise, Gertrude, Josephte and Augustin. The burial act of ancestress Duchesne seems to have been lost.
FAMILY NAME VARIATIONS
Bonneau has become Blondin,, Boineau, Boneau, Bonnard, Bonnaud, Goodwater, Labecasse, Lafortune, Laliberte and Lajeunesse.
Labecasse has become Bonneau.
END NOTES
Records of Chambalon, 9 November 1713; 7 February 1716 (widow Bonneau ).
Records of Becquet, 31 August 1670; 14 November 1670.
Records of Duquet, 10 April 1684; 25 October 1686.
Records of Genaple, 3 February 1685; 23 May 1686.
Record of Jacob, 6 November 1697.
Records of Rageot, 7 March 1667; 18 October 1682; 2 October 1684; 20 October 1684; 27 October 1684.
Records of Vachon, 18 October 1670; 22 February 1673; 14 March 1679; 5 March 1684.
Bonneau, L.-Philippe., lls vent venus naguere...les Bonneaus en Amerique du Nord (1983), 307 pages.
Dumas, Silvio., Les Filles du Roi en Nouvelle-France (1972), page 279.
Godbout, Archangel, Nos Ancetres au XVlle siecle, pages 356-358.
Jette, Rene., DGFQ (1983), page 128.
Lafontaine, Andre., Recensement annote de la
Nouvelle-France 1681 (1981), page 274.
Roy, Leon., Les Terres de l'Ile d'Orleans, 1650-1725 (edition reviewed and augmented by Raymond Gariepy, 1978) pages 170-172, 180-181, 397, 400.
Scott, H.-A., Notre-Dame de Sainte-Foy (1902), page 433.
Sulte, Benjamin., HCF (1882), Volume 4, page 67, col. a; Volume 5, page 87, colt c.
Trudel, Marcel., Catalogues des Immigrants 1632-1662 (1983), page 310.[29]
Traduction française, de Wikitree
Story is from the book "Our French-Canadian Ancestors" by Thomas J. Laforest. Vol. 10, Chapter 3. pages 31 - 40. Text from Wikitree
Joseph Bonneau dit Labecasse
Ils sont venus naguère...les Bonneau en Amérique du Nord, tel est le titre d'un excellent livre publié en 1983. L'auteur, Louis-Philippe Bonneau, avec tous les outils d'un chercheur universitaire dévoué, a peint une remarquable fresque de la Bonneau pionnière sur les murs de l'histoire canadienne-française. Il y avait environ 9 Bonneau transplantés en Amérique, mais peu d'entre eux ont pu survivre. La tige la plus vigoureuse et le feuillage le plus épais était celui de Joseph Bonneau dit LaBecasse.
Joseph Bonneau, fils de Pierre et de Marie Lambert, est né vers 1649, à Vernoux-sur-Boutonne en Poitou. Les archives limitées et non cataloguées de cette localité ne fournissent pas l'acte de naissance de notre ancêtre. Vernoux-sur-Boutonne, commune dont la population ne dépasse aujourd'hui pas 300 habitants, se trouve dans le canton de Brioux-sur-Boutonne, que les Romains appelaient Brigiosum.
La Boutonne était un affluent de la Charente et cette région, dont est originaire Joseph Bonneau, était connue depuis plus de mille ans. La ville de Melle se souvient encore des puissants conquérants venus de Rome. Ces rapaces ont miné le plomb de la région. Ainsi Metallum devint Melle, dans l'arrondissement de Niort, département des Deux-Sèvres. La petite église dédiée à Saint Joseph se trouve encore à Vernoux-sur-Boutonne.
Pourquoi notre ancêtre portait-il le nom « dit » de La Becasse ? La tradition nous dit que Joseph chassait ces oies migratrices dans les eaux proches de sa maison.
A SILLERY
Au recensement de l'hiver 1667, on retrouve Joseph Bonneau, 18 ans, travaillant chez Noël Jérémie à Sillery. Jérimie, arrivé au Canada en 1654, selon Marcel Trudel, épousa Jeanne Pelletier le 29 janvier 1659 et s'installa à Sillery. En 1667, Noël achète une maison dans la Basse-Ville de Québec. La conclusion est facile à tirer, Bonneau s'engagea au service de Jérémie à l'été ou à l'automne 1666. Selon la coutume établie, il doit travailler pendant trente-six mois au service de son maître et il semble que c'est ce qu'il a fait.
Le 19 octobre 1669, Joseph Bonneau loue la terre d'Etienne Beaufils. Ce contrat de Duquet a été perdu, mais on apprend par les actes du notaire Gilles Rageot que la veuve de Louis D'Ailleboust, Barbe de Boulogne, avait cédé ce terrain à Beaufils le 7 mars 1667. Cette propriété était située à Saint-François, entre celui de Pierre Duchesne et le manoir. De Sillery, Joseph Bonneau s'installe sur l'Ile d'Orléans.
UNE ANNÉE AUSPICIEUX
L'année 1670 fut une année importante et heureuse pour l'ancêtre Bonneau ; il se maria, acheta une ferme et conclut une affaire fructueuse avec l'intendant du pays.
Le roi de France a fait preuve de générosité en envoyant au Canada des filles fortes et volontaires. Selon Silvio Dumas, 134 futures mariées ont débarqué au port de Québec cette année-là. Cinquante-trois d'entre eux, dont Marie-Anne Lelong, étaient originaires de la région parisienne. Marie-Anne, fille de feu Jacques Lelong et de Marguerite Grossier, était originaire de la paroisse de Saint-Pierre-aux-Boenfs. Joseph et Marie signèrent un contrat de mariage, avec indivision des biens, le 31 octobre à Québec. La future mariée apporte une dot en biens d'une valeur de 200 livres avec un don supplémentaire de 50 livres du roi. Anne Gasnier, patronne de la jeune fille, a signé comme témoin avec le notaire Becquet. Le 16 septembre suivant, à l'église Sainte-Famille de l'île, ils prononcent leurs vœux devant l'abbé François Lamy. Jean Leclerc,
Où le couple est-il allé vivre ? A Saint-François, l'Ile d'Orléans, chez Etienne Beaufils, Joseph Bonneau s'est immédiatement mis en quête de son foyer permanent.
Dans la seigneurie d'Argentenay, sur la côte nord de l'île, vivait un certain Pierre Lat ou Lelat, époux de Françoise Crepeau de La Rochelle et cousin de l'ancêtre André' Bergeron. Le colon Lelat veut vendre sa propriété acquise deux ans plus tôt à Marie-Barbe de Boulogne, la seigneuresse. C'était un terrain de trois arpents de large. Il y avait une cabane, un hangar, un four extérieur, des prairies ouvertes et des terres cultivables. Joseph Bonneau l'acquiert le 18 octobre 1670 pour le prix de 150 livres françaises, payables en trois versements. Louis Gaboury et René Emond étaient les voisins nommés dans le contrat.
Comme la plupart des colons, ni Lelat ni Bonneau ne nageaient dans l'argent. L'hiver est venu avec son temps froid. Il fallait pailler la cabane avec de la terre et des branches de sapin, couper beaucoup de bois pour la cheminée et manger ce qui était disponible, c'est-à-dire galette et poisson mariné. Lelat proposa à son ami Bonneau d'utiliser la scie de long et de fabriquer des bois et des planches. Il avait entendu dire que l'intendant Talon avait grand besoin d'eux. Le 14 novembre, les deux colons s'entendent pour effectuer ces travaux à raison de 30 livres pour cent bois et de 20 livres pour cent planches. L'intendant paya d'avance cent bois. Les scieurs de long ont terminé le travail avant la prochaine Pâques. Tel est le bilan positif de cette première année dans le ménage LaBecasse.
CONSOLIDATION
Être marié et propriétaire n'est que le début. C'était une tout autre affaire d'acquérir l'expérience nécessaire pour s'acclimater au pays, à son climat, à sa terre, à ses fleuves, à ses habitants.
Joseph Bonneau installa son commerce avec Lelat, à temps pour acheter un nouveau terrain de dimensions égales au premier, dans la même seigneurie mais sur la côte sud de l'île. Ce boisé était coincé entre ceux de Paul Inard dit Provençal et de François Coulombe. Il est impossible de déterminer quand Bonneau a obtenu ces arpents de Maurice Arrive mais on sait qu'il les a revendus pour 24 minots de blé à Grégoire Grondin le 22 février 1673.
Joseph ne craignait ni les changements ni le stress. En 1675, des documents notariés le montrent comme témoin à Beauport. Il devait 25 minots de grains différents à Michel Lecourt, un marchand de Québec. Bonneau a payé sa dette à temps et en argent. En mars 1679, notre homme s'engagea à travailler un mois durant l'été au service de Marie Baril, épouse de François Sauvin dit La Rose. Ce couple possédait une bande de terre à Sainte-Anne du Petit-Cap de 1671 à 1681. Rémunération promise au laboureur Bonneau, 15 livres avec gîte et couvert. Le 9 décembre 1679, Michel Lecourt loue un terrain à Bonneau. Enfin, Joseph était en mesure d'exercer son métier de maçon. Le 18 octobre 1682, lui et Maurice Arrive signent un contrat avec Louis Rouer de Villeray. Ce dernier fait construire une maison aux murs de pierre dans la Basse-Ville de Québec.
Bonneau et Arrive avaient déjà acquis la réputation d'être de bons maçons. Le 24 octobre 1683, ils acceptent de travailler pour Jean Lerouge, lui-même maçon et arpenteur
Mais où habitait la famille Bonneau ? Toujours sur l'Ile d'Orléans, semble-t-il, sauf depuis deux ans. Le recensement de 1681 rapporte que les Bonneaux possédaient une demeure sur la Côte Saint-Laurent, dans la paroisse de Saint-François où ils avaient 3 têtes de bétail et 17 arpents en culture. Ils étaient voisins d'Esprit Carbonneau et de Pierre Duchesne.
ENFANTS DU PREMIER MARIAGE
Les choses allaient trop bien pour la famille Bonneau. Les archives ne nous disent ni comment ni pourquoi, mais Marie-Anne Lelong, 31 ans, est décédée le 13 février 1684. Un mauvais cas de grippe ? Un accouchement raté ? La médecine était alors si rudimentaire, si manquante. La supériorité d'une infirmière d'aujourd'hui sur les meilleurs médecins du XVIIe siècle ne fait aucun doute. Le 14 février, l'ancêtre Bonneau est amenée au cimetière de Sainte-Famille. François Marceau, Simon Chamberland et Jacques Hardy ont assisté à son inhumation devant l'abbé Lamy, lui qui avait béni le mariage Lelong-Bonneau.
Marie-Anne avait connu cinq fois les joies de la maternité, elle a donné la lumière du jour à Pierre, Joseph, Marie-Jeanne, Anne et Antoine.
Pierre l'aîné était le filleul de Pierre Labbe. Après un séjour de deux jours à l'Hôtel-Dieu de Québec, il décède le 19 juin 1697 à l'âge de 26 ans.
Joseph épousa Marie-Anne Bissonnet le 5 mars 1696 à Sainte-Famille. Joseph et ses deux jeunes enfants moururent à La Durantaye lors de l'épidémie de fin 1702.
Quant à Marie-Jeanne, l'épouse de Jean Vigny, elle a perdu son mari à Baie Saint-Paul, après un peu plus d'un an de mariage. Le 6 novembre 1697, elle se consacre au service du séminaire de Québec.
Anne, 4 ans, est inhumée à Saint-François en octobre 1682.
Enfin, la grande peste emporta le cadet, Antoine, le 18 décembre 1702 à La Durantaye, après vingt-deux ans de vie.
Bref, la maladie a complètement consumé cette première récolte d'enfants Bonneau.
Après la mort de Marie-Anne Lelong, l'ancêtre éploré fait dresser l'inventaire de ses biens le 5 mars 1684. Il possède une « vieille maison en ruine » avec quelques meubles miteux. Les enfants avaient trois vieilles couvertures en peau de chien pour se couvrir la nuit. Un coq triomphant a permis à quatre poules de caqueter. Était-ce la fin d'un rêve ?
RECONSTRUCTION
Afin de rebâtir sa maison délabrée, Joseph Bonneau a retroussé les manches de son courage. La nécessité a-t-elle produit l'amour ? L'amour a-t-il créé la nécessité ? Au printemps, la glace rendait les déplacements sur le fleuve très périlleux. Il n'était pas question d'aller chez un notaire à Québec. Le 10 avril 1684, le père Lamy se rend à Saint-François. Au nom du notaire Duquet, il rédige un contrat de mariage entre Joseph Bonneau et Marie-Madeleine Duchesne. Le lendemain, la bénédiction nuptiale eut lieu devant Maurice Arrive, Louis Lepage et Simon Chamberland. Ce fut le premier mariage inscrit au registre de Saint-François. Marie-Madeleine, fille aînée de Pierre Duchesne dit Lapierre et de Catherine Rivet, originaire de l'île, a porté ses 17 ans avec aisance le jour de son mariage.
Et la vie était encore meilleure à la maison Bonneau. L'ancêtre de 35 ans s'est exercé sans relâche. À l'automne, le 2 octobre, il s'engage à faire une cheminée chez Abraham Methot de Lauzon. En retour il a reçu 1600 anguilles marinées à partager avec Maurice Arrive. Le 20 octobre, Joseph achète au marchand québécois Anger Grignon des fournitures d'une valeur de 105# remboursables dans les sept mois.
Sans hésiter, l'ancêtre Bonneau a accepté de faire partie du projet de Nicolas Veilleux, Alexandre Boissard et Nicolas Menanteau. Jean Gritton, marchand de la Basse-Ville et propriétaire de navires faisant la traversée entre La Rochelle et Québec, avait décidé d'ouvrir un chantier naval à l'Ile-aux-Coudres, pour lequel il avait besoin d'au moins 2 000 planches de pin et 500 bois. L'homme d'affaires offrit sa chaloupe, une avance d'argent, et promit de payer 32 livres pour cent bois et 24 livres pour cent planches. Les entrepreneurs du bout de l'île commencèrent immédiatement la tâche pour finir le 15 avril 1685.
Le 5 octobre 1686, Labecasse se voit céder six ardents du front. Il les revend en octobre 1693.
Marie-Madeleine Duchesne semble alors avoir réussi à garder son mari bourreau de travail à la ferme pendant quinze ans.
ENFANTS DU SECOND MARIAGE
La seconde couvée Bonneau fut plus nombreuse et plus heureuse que la première. Entre le 4 octobre 1685 et le 7 février 1702 à Saint-François, le berceau est rempli neuf fois.
Brigitte, l'aînée des filles, n'a pas survécu.
L'épidémie emporta le plus jeune Jérôme, 11 mois, en janvier 1703.
Jean a joint sa vie à celles d'Elisabeth Gagné et de Marie-Charlotte Labadie qui lui ont chacune donné 4 enfants.
Augustin épousa la sœur d'Élisabeth, Geneviève Gagné, le 12 juin 1713 à Québec. Ce couple a élevé une dizaine d'enfants à Saint-François.
Françoise Gingras donne la main à Dominique le 23 juillet 1716.
Jacques se rend à Baie Saint-Paul où, le 19 avril 1723, il rencontre Louise Bouchard, petite-fille de l'ancêtre Claude, veuve de Joseph Amiot et mère d'un fils et d'une fille. Elle devient maman de 6 petits enfants Bonneau. Puis Jacques se remarie avec Marie-Catherine Laforest dit Labranche le 2 octobre 1736. Ils ajoutent 4 nouveaux Bonneaux à la lignée.
Marie est née en 1696 et est restée célibataire tout en étant la mère naturelle d'un garçon et d'une fille. C'est tout ce que nous savons d'elle.
Quant à Madeleine, elle était unie dans les liens du mariage à Louis, fils de l'ancêtre Tremblay. Responsable d'une lignée de 14, elle meurt aux Eboulements le 13 décembre 1777.
Basile, époux de Marie-Madeleine Parent à Beauport père de 12 enfants, est décédé à l'Hôpital général de (Québec) au mois de mai 1778.
LUMIÈRES DÉCROCHANTES
Joseph Bonneau dit LaBecasse, 52 ans, décède le 30 novembre 1701. L'abbé Ovide Calon, vicaire chargé de Saint-François, rédige son acte de sépulture. Notre ancêtre a eu le temps de se confesser et de communier ; Cependant, l'histoire a gardé secrets tous les autres détails de sa disparition. Un ancêtre courageux, généreux et industrieux, parfois éparpillé, père de nombreux descendants, venait de quitter la Nouvelle-France.
Madeleine Duchesne, les bras pleins de jeunes enfants, dont l'un, Jérôme, n'était pas encore né, a dû trouver au fond de ses 34 ans, un courage extraordinaire pour tenir. Nicolas Veilleux, cadet, père de cinq enfants, dont deux vivaient encore, avait perdu sa femme dans l'épidémie de janvier 1703. Entre voisins on partage les misères. Vers 1705, Marie-Madeleine et Nicolas conjuguent leurs peines et leurs espérances. Ils eurent alors 5 enfants qui survécurent, Marie, Amboise, Gertrude, Josephte et Augustin. L'acte de sépulture de l'ancêtre Duchesne semble avoir été perdu.
Sources : Le Centre de généalogie francophone d’Amérique, Dictionnaire généalogique des familles Bonneau, Wikitree